Les cine-rencontres de l’Alba rassembleront chercheurs, étudiants et acteurs culturels durant trois jours dédiés au monde du cinéma et de l’art autour de projections, discussions, case-studies, tables rondes, installations et ciné-concert.
À propos des intervenants :
Projections & discussions
Mai Masri
Cinéaste engagée et productrice, Mai Masri a principalement réalisé des documentaires qui traitent essentiellement d’humanisme et de résilience de personnes ordinaires vivant des vies extraordinaires. Sa filmographie comprend : Children of Fire (1990), Children of Shatila (1998), Frontiers of Dreams and Fears (2001), A Woman for Her Time (1995), Beirut Diaries (2006), and 33 Days (2007).
Elle a également co-réalisé avec son feu époux Jean Chamoun : Under the Rubble (1983), Wild Flowers (1986), War Generation – Beirut (1998), Suspended Dreams (1992). En créant sa boite de production NOUR en 1995, elle produit alors les films de Chamoun : In the shadows of the city (2001), Women beyond Borders (2004), Hostage of time (1995), Longing for the laurel (2008), Lanterns of memory (2009). En 2015, elle réalise son premier long-metrage de fiction 3000 Nights qui a fait sa première au Toronto International Film Festival et a gagné plus de 28 prix. Le film a également représenté la Jordanie pour les Academy Awards for Best Foreign Film et la Palestine pour les Golden Globes.
Hady Zaccak
Hady Zaccak commence son itinéraire par l’écriture d’un livre sur l’histoire du cinéma libanais : "Le cinéma libanais : itinéraire d'un cinéma vers l'inconnu" (1929-1996) suivi par la réalisation de plusieurs documentaires socio-politiques sur l’histoire et la mémoire de son pays. De 1997 à nos jours, il a écrit et réalisé plus de 20 documentaires diffusés par plusieurs chaînes libanaises, arabes et européennes. Certains de ses films ont été primés à plusieurs festivals cinématographiques, notamment "a History Lesson"(2009) (Prix du meilleur documentaire au Festival du Film Arabe de Rotterdam-2010) "Marcedes"(2011) (Prix FIPRESCI (the International Federation of Film Critics) au Dubai International Film Festival 2011), « Kamal Joumblatt, witness and martyr » (2015) (Trophée de la Francophonie pour le meilleur documentaire en 2016) et « Ya Omri » (104 wrinkles) (2017) (prix du jury au Malmo Arab Film Festival en Suède, 2017). Tous ces films ont été en plus distribués en salles. Il est enseignant à l'Institut d'Etudes Scéniques, Audiovisuelles et Cinématographiques de l’Université Saint-Joseph.
Fouad Charafeddine
Né en 1941, Fouad Charafeddine a été dans les années 1970-1980 l'un des acteurs libanais les plus connus au Liban et dans le monde arabe. Après des débuts de cascadeur, Fouad Charafeddine s'illustre en tant acteur dans des films d'actions réalisés par Samir Al-Ghoussainy, Rida Myassar ainsi que par son frère Youssef Charafeddine, avec qui il collabore le plus fréquemment.
Surnommé "Le Capitaine" (Al-capten), Fouad Charafeddine a souvent incarné des rôles de policier ou de justicier dans des films comme Al-Qarar (Youssef Charafeddine, 1981), Al-Moutawahichoun (Rida Myassar, 1982), Qafzat Al-Mawt (Youssef Charafeddine, 1983), Al-Rou'ya (Youssef Charafeddine, 1983), Fatayat Al-Raqm Al-Saab (Samir Al-Ghoussayni, 1987).
Fouad Charafeddine a également écrit et réalisé deux films: Al-Sarkha (1985), et Ivanova (2000). On le voit actuellement dans de nombreuses séries télévisées libanaises et égyptiennes.
Case-studies
Samir Ardjoum
Samir Ardjoum est critique de cinéma Algérien.Il a écrit pour de nombreuses revues telles que El Watan (Algérie), Critikat, etc… Il fut directeur artistique des Rencontres Cinématographiques de Béjaia (2011/2014). Aujourd’hui, il collabore avec l’équipe du podcast EastAsia et de la web Radio 201-info, plate-forme des cultures d’Afriques. Samir Ardjoum prépare un livre d’entretien avec le cinéaste algérien Merzak Allouache.
Alia Hamdan
Alia Hamdan est titulaire de deux masters de philosophie et d’urbanisme, qu’elle obtient des universités Paris I Panthéon-Sorbonne et Paris X Nanterre. Actuellement, elle poursuit ses études doctorales au sein du laboratoire Pratiques et Théorie du Sens (Université Paris 8, Vincennes-Saint-Denis). Ses activités de recherches doctorales portent sur une rencontre entre champ cinématographique et champ chorégraphique. Résidant à Beyrouth, elle produit ou participe ponctuellement à des projets de performance, dont le projet Rétrospective de Le Roy au Beirut Art Center (2016).
Edward Lachman
Edward Lachman est né le 31 mars 1948 à Morristown, New Jersey, États-Unis. Il est connu pour ses travaux sur Carol (2015), Far from Heaven (2002) et Ken Park (2002). Il est membre de l'American Society of Cinematographers (ASC) depuis 1994. Au cinéma, Edward Lachman débute comme chef opérateur sur Les Mains dans les poches, sorti en 1974. À ce jour, il contribue à une soixantaine de films majoritairement américains auxquels s'ajoutent des films étrangers ou des coproductions. Au sein de cette filmographie figurent plusieurs documentaires, dont trois réalisés par Wim Wenders. Parmi ses films notables : Recherche Susan désespérément de Susan Seidelman (1985), Colère en Louisiane de Volker Schlöndorff (1987), Virgin Suicides de Sophia Coppola (1999), Erin Brockovich de Steven Soderbergh (2000), Loin du Paradis de Todd Haynes (2002), The last Show de Robert Altman (2006).
Table ronde
Mathilde Rouxel
Mathilde Rouxel est doctorante en études cinématographiques à l'Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle. Elle travaille sur les cinémas arabes, particulièrement le cinéma documentaire des femmes en Égypte, en Tunisie et au Liban depuis 1967. Elle a publié la première monographie consacrée à la cinéaste libanaise Jocelyne Saab : Jocelyne Saab, la mémoire indomptée (1970-2015).
Olivier Hadouchi
Docteur en études cinématographiques, chercheur et programmateur indépendant (collaborations avec le musée de la Reina Sofía à Madrid, le ZdB de Lisbonne, the Mosaic Rooms de Londres, le BAL/Paris...). Textes publiés dans CinémAction, Third Text, Mondes du cinéma, La Furia Umana (…) ou dans divers ouvrages collectifs, tels que « Chris Marker. L'homme-monde » dirigé par C. Van Assche, R. Bellour et J.-M. Frodon, « Algériens en France. La vie, la guerre... » (dir. B. Stora & L. Amiri).
Saad Chakali
Saad Chakali a signé plusieurs textes publiés (Trafic, 24 images, Images documentaires, Vertigo, Something We Africans Got, catalogue Festival Entrevues), collaborateur régulier d'Éclipses et du Rayon vert, et l'un des deux animateurs du site internet Des Nouvelles du Front cinématographique. Il est également l'auteur de deux ouvrages publiés aux éditions L'Harmattan, Jean-Luc Godard dans la relève des archives du mal en 2017 et, avec Alexia Roux, Humanité restante. Penser l'événement avec la série The Leftovers en 2018. Intervenant régulier au Mois du Film Documentaire en France, aux Rencontres cinématographiques de Béjaïa en Algérie comme au cinéclub de l'Université de la Manouba à Tunis, Saad Chakali travaille enfin comme assistant de conservation à la médiathèque Édouard-Glissant du Blanc-Mesnil.
Wissam Mouawad
Wissam Mouawad est docteur en Arts spécialité cinéma de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chargé de cours à l'Académie Libanaise des Beaux-Arts. Collaborateur au Historical Dictionary of Middle Eastern Cinema, et auteur de plusieurs articles sur le cinéma libanais, Wissam Mouawad coordonne également le programme de recherche "Contextes et Imaginaires des Cinémas du Monde Arabe" à l'Institut ACTE, Ecole des Arts de la Sorbonne.
Rabih Haddad
Rabih Haddad (Liban, 1961) est auteur, scénariste, critique et consultant en communication. Il enseigne actuellement la Communication Politique, le Cinéma et la Politique et la Mémoire de la Guerre du Liban à l’Institut des Sciences Politiques (Université Saint-Joseph) dont il dirige le cinéclub. Il a fait des études de Lettres (Master, USJ), d’Histoire de l’Art (Ecole du Louvre, Paris) et de Cinéma (Conservatoire Libre du Cinéma Français). Après avoir vécu 27 ans en France, créé FranceWeb, la première Webagency française, et dirigé les médias numériques du Tour de France et du Paris Dakar, Rabih est rentré définitivement au Liban début 2014.
Ghada Sayegh
Ghada Sayegh est Docteure en études cinématographiques de l’Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, où elle a finalisé en décembre 2013 une thèse qui porte sur les « Images d’après : l’espace-temps de la guerre dans le cinéma au Liban, du « Nouveau Cinéma Libanais » (1975) aux pratiques artistiques contemporaines (de 1990 à nos jours) ». Ses recherches portent sur la création artistique face à l’histoire, dans le cinéma et l'art contemporain au Liban. Elle enseigne à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts, ainsi qu’à l'Institut d'Etudes Scéniques, Audiovisuelles et Cinématographiques de l’Université Saint-Joseph, où elle est Maître de conférences.
Dima El Horr
Dima El Horr est Docteure en étude cinématographique et réalisatrice.
Elle est surtout connue pour son premier long métrage, « Every Day is a Holiday », qui a été sélectionné par le Festival du Film de Toronto et le Festival International du Film de Rome.
May El Koussa
May El-Koussa est chargée de cours et coordinatrice à l'Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA-UOB). Elle enseigne également à l'Université Libanaise et à l'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK). Titulaire d'un doctorat en études cinématographiques de l'Université Paris Panthéon-Sorbonne (Paris I, France).
Toufic El Khoury
Toufic El Khoury est titulaire d’un doctorat en Histoire et sémiologie du texte et de l’image – études cinématographiques (Université Paris Diderot – Paris VII). Il est l’auteur de La Comédie hollywoodienne classique (1929-1945), structure triadique et médiations du désir (« Champs visuels », L’Harmattan, 2016) et le co-directeur, avec Alain Brenas, de La ville méditerranéenne au cinéma (Orizons, 2015). Il dirige la collection d’études filmiques « Cinématographies » (Orizons, Paris). Il enseigne également à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (IESAV – USJ).
Installations
Vartan Avakian
Vartan Avakian est un artiste travaillant avec la vidéo, la photographie et la sculpture. Il a étudié l'architecture et la culture urbaine à l'Université polytechnique de Catalogne et au Centre de culture contemporaine de Barcelone, ainsi que les arts de la communication à l'Université libanaise américaine de Beyrouth avec une spécialisation en film. Avakian travaille et collabore avec des artistes et des cinéastes sur des vidéos, des films et des documentaires.
Salah Saouli
Obsédé par l’archéologie, Salah Saouli a rassemblé au cours des dernières années des photographies, des textes et d’autres documents, pour les incorporer dans ses objets multimédias et installations sous forme de matériel fragmenté souvent au bord de la lisibilité. Salah Saouli préfère travailler avec des structures complexes et des chevauchements multidimensionnels. Il privilégie une nouvelle façon de penser et de présenter les choses afin que la forme de ses matériaux prime sur leur origine ou leurs lieux et périodes historiques. En particulier, ce sont les effets de la guerre sur les habitants et les villes que Salah Saouli a invoqués comme des images de souvenir, en utilisant des images de bâtiments détruits ou des photos de personnes disparues. Le traitement de ces parallèles et les souvenirs d'un passé presque incohérent et incompréhensible conduisent Salah Saouli à son langage artistique.
Gregory Buchakjian
Gregory Buchakjian est historien d’art et artiste visuel transdisciplinaire. Il vit et travaille à Beyrouth, où il est né en 1971. Titulaire d'un doctorat à l'Université Paris IV Sorbonne, il est directeur de l'École des Arts Visuels à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts (Alba). La relation entre image et récit est omniprésente dans ses ouvrages tels Fouad Elkoury, Passing Time (Beyrouth : Kaph Books: 2017) et Traversées Photographiques. Le journal du Docteur Cottard (Beyrouth : Fondation Arabe pour l’image, 2017). L'instabilité politique, la ruine et le patrimoine figurent parmi les problématiques abordées par sa thèse de doctorat intitulée: « Habitats abandonnés de Beyrouth, guerres et mutations de l'espace urbain, 1860-2015 » ainsi que la publication qui en a découlé, Habitats abandonnés, une histoire de Beyrouth (Beyrouth : Kaph Books, 2018, Valérie Cachard, ed.) ainsi que son exposition l’exposition Abandoned Dwellings, Display of Systems, présentée au Musée Sursock, Beyrouth en 2018 (Commissaire : Karina El Helou). Toujours en 2018, il participe au premier pavillon du Liban à la Biennale d’architecture de Venise et aux Works on Paper accompagnant l’exposition Cycles of Collapsing Progress à Tripoli. Membre du comité consultatif de la Saradar Collection et du comité éditorial de l’Alba, il a pris part à de nombreux jurys académiques et artistiques, dont le Salon d’Automne du musée Sursock (2009), le Prix Boghossian (2012), Exposure (Beirut Art Center, 2013) et Beirut Art Residency (2017).
Fouad Elkoury
Après avoir obtenu son diplôme d’architecture en 1979 à Londres, il s'oriente vers la photographie avec un premier reportage sur la vie quotidienne du Liban en guerre. Ses images paraissent notamment dans Libération. En 1984, il publie son premier ouvrage Beyrouth Aller-Retour.
En 1991, il participe avec d’autres photographes à une mission photographique sur la ville dévastée de Beyrouth qui donne lieu à la publication de Beyrouth centre-ville et à une exposition au Palais de Tokyo à Paris en 1993. Le livre fera date dans l’histoire de la photographie.
A la suite de la poignée de main entre Israéliens et Palestiniens à Washington, il se rend à Gaza et dans les territoires occupés. Palestine, l'envers du miroir sera publié chez Hazan (France) en 1996. Il sera suivi, deux ans plus tard de Liban Provisoire puis, en 1999 de Suite Egyptienne chez Actes Sud (France).
En 1997, il crée la Fondation Arabe pour l’Image. L’année suivante, il s’installe à Istanbul où, entre Est et Ouest, il commence une nouvelle quête photographique. Son nouveau travail Sombres sera exposé à la Maison Européenne de la Photo en 2002. L’exposition sera accompagnée d’un film Lettres à Francine et d’un livre chez Marval.
A partir de ce moment, il alterne photo et vidéo ainsi qu’écriture, avec la sortie en 2004 de son premier livre de texte pour les éditions de l’Oeil Neuf La Sagesse du Photographe suivi de deux films Moving Out (2004) et Welcome to Beirut (2006).
Il a, depuis, réalisé de nombreux travaux tel que Civilisation, fake = real ? documentant le développement de Dubai, On War and Love (2006) qui mêle compositions photographiques et écriture, et qui a été exposé à la Biennale de Venise, suivi de What happened to my dreams (2008-2009).
En 2010 et pendant deux ans, il a fait des images des bases soviétiques militaires abandonnées. Ses deux derniers travaux sont Le Plus Beau Jour, une installation sur 3 écrans exposée à la Maison Européenne de la Photo en 2014, Lettes à mon fils publié chez Actes Sud (France) en 2016, et Passing Time, un ouvrage publié aux éditions Kaph Books à Beyrouth en 2017.